Julien Gosselin

Les Particules élémentaires

d’après Michel Houellebecq

Archive 2014
Théâtre
1/3

Adaptation, mise en scène et scénographie, Julien Gosselin
Avec Guillaume Bachelé, Joseph Drouet, Denis Eyriey, Antoine Ferron, Noémie Gantier, Alexandre Lecroc, Marine De Missolz, Caroline Mounier, Victoria Quesnel, Tiphaine Raffier
Création musicale, Guillaume Bachelé
Régie générale et création lumière, Nicolas Joubert
Création vidéo, Pierre Martin
Création sonore, Julien Feryn
Costumes, Caroline Tavernier
Assistanat, Yann Lesvenan
Administration, production, Eugénie Tesson
Diffusion, Claire Dupont
Production Si vous pouviez lécher mon cœur
Coproduction Théâtre du Nord-Théâtre National Lille Tourcoing Région Nord-Pas de Calais ; Festival d’Avignon ; Le Phénix, Scène nationale de Valenciennes ; La Rose des vents, Scène Nationale Lille Métropole-Villeneuve d’Ascq ; Théâtre de Vanves, Scène conventionnée pour la danse ; Le Mail, Scène Culturelle de Soissons
Coréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Nord-Pas de Calais, du Conseil Régional Nord-Pas de Calais, de la SACD Beaumarchais, du Conseil Général du Pas-de-Calais et de la Ville de Lille
Si vous pouviez lécher mon cœur est associé au TNT – Théâtre national Toulouse Midi Pyrénées et au Phénix de Valenciennes.
Le texte est édité chez Flammarion.
Spectacle créé le 8 juillet 2013 dans le cadre du Festival d’Avignon
En partenariat avec France Culture

Défaut de vision ? Fossé culturel ? Simple retard de calendrier ? Alors que Les Particules élémentaires de Michel Houellebecq (1998) a été adapté sur scène, dès sa publication, en Allemagne et aux Pays-Bas, le roman n’avait encore retenu l’attention d’aucun metteur en scène français. Il a fallu attendre Julien Gosselin, 27 ans, lecteur assidu de Houellebecq et amateur de défis stylistiques, pour mesurer le potentiel dramatique d’une œuvre clairvoyante qui condense cinquante ans d’histoire culturelle. Des anti-héros pittoresques (Michel et Bruno sont des demi-frères peints comme deux versants de la solitude moderne), des scènes collectives à fort pouvoir comique (cf. un stage de « bien-être » pour hippies illuminés), une archéologie de la violence libérale (tyrannie du jeunisme, annexion de la sexualité et du désir par l’économie de marché)… Les arguments ne manquent pas pour motiver une adaptation, mais c’est surtout la variété des registres et des modes narratifs qui a séduit Julien Gosselin et son collectif Si vous pouviez lécher mon cœur, un groupe d’acteurs qui avait déjà retenu l’attention avec des mises en scène de Fausto Paravidino (Gênes 01) et d’Anja Hilling (Tristesse animal noir). Inventivité rythmique, vitalisme collectif, sens du montage… De quoi persuader que Les Particules élémentaires, drame libidinal, comédie de mœurs désenchantée, est avant tout une déclaration d’amour à l’homme tel qu’il se dessine au tournant de ce siècle : profondément dérisoire, immanquablement ridicule, infiniment émouvant.